La tâche la plus importante pour tout photographe est de créer un lien avec son sujet. La photographie m’a enseigné comment être vraiment à l’écoute. L’intimité que je cherche à retrouver à mes images n’est possible que dans un climat de confiance et de compréhension. J’ai appris à écouter de tout mon être, à travers les paroles mais aussi dans le non-dit. Le travail du photographe consiste à entrer discrètement dans le monde de ses modèles. Une fois le rapport de confiance établi, on devient invisible et les images prennent le relai.

La photographie de mode est sans limite. La mode n'a pas de frontières, de couleurs, de thèmes, de lieux etc. Nous pouvons créer l'univers qu'on imagine. La finalité est de mettre en lumière le modèle afin de promouvoir une marque. Chaque élément de la photo est important : le modèle, les vêtements, les cheveux, la composition et même l'angle. 

Chaque mariage est différent. Le style de mon reportage photo du mariage correspond aux personnalités du couple à l'honneur. Je ne me considère pas comme un photographe de mariage mais plutôt comme un photographe de mariés. Le mariage est une des étapes les plus importantes de la vie d'un couple. Je me sens toujours privilégié quand les mariés me donnent leur confiance. Ma mission est alors de faire durer dans le temps un moment exceptionnel à travers mes photos. Le photographe est l'une des personnes qui sera le plus présent avec les mariés, de leurs préparatifs jusqu'à la pièce-montée.  Mon challenge tout au long du mariage est d'être au bon endroit au bon moment, en me montrant avenant et discret.

J'aime beaucoup les shootings grossesse. Ils se font souvent le septième ou huitième mois. Mon but est de montrer qu'une femme peut être toujours féminine et belle tout en étant enceinte. Je m'adapte à l'esprit du shooting que souhaite la future maman. Une fois l'univers créé, les photos spontanées et authentiques seront le témoignage avant l'arrivée du bébé. 

J'ai commencé la photo avec l'argentique. On réfléchit la photo, on prend son temps et on regarde ce qu'il se passe autour. Une fois que nous avons fini la pellicule de 24 ou 36 poses, un moment d'attente a lieu. On développe ensuite la pellicule et c'est à ce moment qu'on découvre nos photos. Nous vivons dans une société où tout doit aller vite. C'est parfois agréable de savoir prendre le temps. L'argentique en est le meilleur exemple.